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Mensagem por Vitor mango Qui Jul 24, 2014 7:56 am

Israël : " Netanyahou est un faible "
Le Vif
jeudi 24 juillet 2014 à 10h26
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Soldats israéliens dans la bande de Gaza, le 23 juillet 2014. © Belga Image
Israël et le Hamas sont engagés à Gaza depuis le 7 juillet dans un affrontement d’une rare intensité. Cette escalade, ni le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ni le mouvement islamiste n’en voulaient. Mais les deux parties se sont laissé entraîner dans un engrenage infernal après le kidnapping et l’assassinat de trois jeunes Israéliens, suivi du meurtre d’un adolescent palestinien, en juin. Historien et intellectuel influent, Zeev Sternhell, l’une des consciences de la gauche israélienne, voit dans cet enchaînement de violences la preuve que son pays est d’abord menacé de l’intérieur. Par un conflit redevenu explosif avec les Palestiniens, bien sûr, mais aussi par la montée d’un fanatisme nationaliste et religieux au sein de la société israélienne, auquel le Premier ministre ne semble guère résister.

Le Vif/L’Express : Une offensive à Gaza était-elle inévitable ?

Zeev Sternhell : Personne ne souhaitait vraiment cette situation ; la vraie question est de comprendre comment on en est arrivé là. En fait, Netanyahou en voulait à Mahmoud Abbas (président de l’Autorité palestinienne et leader du Fatah) d’avoir créé, le 2 juin, un nouveau gouvernement d’unité soutenu par le Hamas. Plutôt que d’y voir une chance à saisir, il l’a immédiatement considéré comme une menace. Dix jours plus tard, l’enlèvement des trois jeunes Israéliens a donné lieu à un ratissage de la Cisjordanie qui n’avait pas pour objectif de retrouver ces garçons – on savait dès le lendemain qu’ils avaient été tués. Le but était de faire payer aux Palestiniens le prix à la fois de ces assassinats et de cet accord. De Gaza, le Hamas a choisi de répliquer à l’attaque de ses structures en Cisjordanie. D’où l’engrenage… Quoi qu’il en soit, les affrontements avec Gaza sont récurrents, d’autant que le Hamas se veut le porte-drapeau de la guerre contre Israël. Et puis, les conditions de vie que nous avons créées là-bas sont désastreuses. Comment pourraient-ils rester sans rien faire dans cette prison à ciel ouvert ? Gaza paie aujourd’hui un prix élevé en termes de morts, mais le Hamas considère que c’est la seule façon d’affirmer sa présence et sa spécificité. Le Fatah, lui, est censé avoir hissé le drapeau de la paix.

Que peut-il se passer ?

Une reconquête de Gaza, comme l’exige la droite dure, n’est pas envisageable. C’est de la démagogie pure. Qu’y ferait-on, le jour d’après ? Personne n’envisage sérieusement la possibilité de se débarrasser du Hamas. Comme d’habitude, on va sans doute vers un cessez-le-feu. L’Egypte d’Al-Sissi n’est pas fâchée que le Hamas, allié des Frères musulmans, prenne quelques coups, mais finira par intervenir afin d’aider à trouver un accord (NDLR : une offre de trêve a été proposée aux belligérants en milieu de semaine par Le Caire). Les tirs de roquette d’un côté, les bombardements de l’autre, tout cela cessera. Mais ce n’est pas une fin en soi, s’il s’agit seulement d’attendre la prochaine confrontation. En l’absence d’un compromis raisonnable qui donnerait à Gaza de l’air et des perspectives d’avenir, rien ne changera. La situation restera impossible pour eux comme pour les Israéliens qui vivent, surtout dans le sud, à la merci des tirs de roquette.

Netanyahou agit-il sous pression de sa droite ?

La droite dure, majoritaire au gouvernement, veut poursuivre l’affrontement avec les Palestiniens : la terre d’Israël est pour elle plus importante que la paix. A l’en croire, nous serions les seuls propriétaires légitimes de la Palestine historique et il faut obliger les Palestiniens à accepter ce principe. La question est de savoir si Netanyahou agit sous la pression de cette droite-là ou s’il en fait lui-même partie. C’est un faible, en réalité. Il admire Churchill mais, pour incarner un homme politique de cette stature, il faut savoir reconnaître une situation historique et entraîner un peuple derrière soi. Pas se traîner derrière. Il y a en ce moment une occasion historique à saisir. Personne ne serait plus heureux que moi s’il y avait en Netanyahou une étincelle de gaullisme, mais je n’y crois pas.

La principale menace pour Israël est-elle le conflit non résolu avec les Palestiniens ?

Bien sûr. Dans le contexte régional, nous sommes aujourd’hui dans la situation stratégique la plus avantageuse qui soit. Nos voisins arabes ne sont plus capables de lancer une guerre comme en 1967 ou en 1973, et la dictature militaire en Egypte nous est favorable. A Vienne, les négociations sont en passe de trouver un début de réponse à la menace nucléaire iranienne – même si, par principe, nous ne manquerons pas de dire que nous sommes mécontents de ce qui sera décidé. Le vrai problème pour nous, c’est ce conflit avec les Palestiniens. Car il s’agit de l’avenir de l’Etat d’Israël. Nous n’avons pas d’autre choix que d’accepter le partage de la terre entre deux Etats.

Sinon ?

Sinon, ce ne peut être qu’une situation coloniale, d’apartheid. L’autre solution, un Etat binational, marquerait la fin d’Israël, la fin du sionisme, et provoquerait une guerre civile permanente. Un montage institutionnel semblable n’a pas tenu à Chypre, la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie ont éclaté, il y a des problèmes au Québec, la Belgique est incapable de mettre sur pied un gouvernement… Et nous, nous serions les pionniers d’un Etat binational où tout le monde vivrait heureux et en paix ? C’est une vue de l’esprit.

Un accord de paix peut-il être imposé ?

Les pressions extérieures sont d’une importance capitale. Aujourd’hui, nous ne sommes pas capables d’une mobilisation intellectuelle et morale suffisante pour dire nous-mêmes que la guerre d’indépendance s’est terminée en 1949 et que la poursuite de la colonisation après 1967 a été une erreur historique qu’il faut maintenant réparer. La droite israélienne pense que les Palestiniens ne sont pas un problème, qu’on pourrait soit les acheter par des faveurs économiques, soit les briser, soit les dominer. Elle ne bougera que si elle est contrainte par une force supérieure. Toute solution raisonnable doit donc être internationale, avec la participation des Etats-Unis et de l’Union européenne. Sans oublier les pays du Golfe et l’Arabie saoudite, prêts aussi à promouvoir un accord. Ils ont l’argent qu’il faut pour cela.

En Cisjordanie, le Fatah paraît fragilisé…

Le Fatah est très affaibli auprès des Palestiniens, qui le considèrent comme un « semi-collabo » en raison de sa coopération sécuritaire avec l’armée israélienne. Il ne sera pas facile pour Mahmoud Abbas de regagner la confiance de la population et de parvenir à un accord satisfaisant avec le Hamas. La réconciliation entre les deux mouvements n’en est pas vraiment une, car ils se haïssent. Ils ont compris que l’un des deux devra, un jour, accepter le leadership de l’autre.

Un jeune Palestinien a été brûlé vif en représailles, semble-t-il, à l’enlèvement et à l’assassinat de trois étudiants israéliens. Est-ce un signe ?

Cet assassinat est la preuve d’une radicalisation religieuse et nationaliste dramatique d’une partie de la société israélienne, et d’une forme de « barbarisation ». Cela a commencé il y a plusieurs années. Or, la droite marginale et fanatique se trouve aujourd’hui beaucoup plus au centre – une évolution à mettre en parallèle avec la colonisation, qui agit comme un cancer et menace de mettre fin à la démocratie de l’Etat d’Israël. Débarrassé des colonies et de la Cisjordanie, Israël serait pourtant un pays dont on pourrait s’enorgueillir et où il ferait bon vivre.

Où est passé le camp de la paix ?

Ceux qui sont descendus dans la rue lors de la première guerre du Liban, dans les années 1980, ou la nuit de l’assassinat de Rabin, en 1995, sont toujours là, mais ils ne sont pas organisés. Parmi les politiques, malheureusement, les travaillistes et les membres des partis du centre semblent craindre la puissance du nationalisme ambiant et n’osent pas s’exprimer. C’est l’échec historique incarné par Shimon Peres : adulé partout dans le monde, il est pourtant le symbole de tout ce qui s’est détraqué dans la société israélienne. Tous ces dirigeants sont des poltrons. Ils savent que la situation actuelle est un malheur sans nom, mais ils n’osent pas traduire leurs convictions en action politique.

N’y a-t-il pas une difficulté pour les Israéliens à penser l’Autre ?

Si, depuis toujours. Nous peinons à nous placer sur le plan des valeurs universelles. Nous refusons de voir que le droit d’être maître de son sort est un droit dont devraient également bénéficier les Palestiniens. Cet aveuglement nous a parfois rendu service ; il a été un élément de notre force et de notre puissance. Mais ce qui était légitime, car nécessaire, jusqu’en 1949, a cessé de l’être une fois que l’Etat d’Israël a été formé. Depuis lors, la poursuite du processus de conquête a perdu toute légitimité, juridiquement et aussi, moralement.

Propos recueillis par Marie de Vergès

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Mensagem por Vitor mango Qui Jul 24, 2014 8:00 am

Soldados israelenses na Faixa de Gaza, 23 de julho de 2014. © Belga Imagem
Israel e Hamas cometeram em Gaza desde 7 de julho em um confronto com uma intensidade rara. Esta escalada nem o primeiro-ministro israelense, Benjamin Netanyahu, nem o movimento islâmico não queria. Mas ambos os partidos estão envolvidos em um círculo vicioso após o seqüestro e assassinato de três jovens israelenses seguiram o assassinato de um adolescente palestino em junho. Historiador e influência intelectual, Zeev Sternhell, uma das consciências da esquerda israelense, visto nesta série de violência demonstra que seu país estava ameaçado de dentro do primeiro. Retornado por um explosivo com os palestinos, é claro, mas também pelo aumento do fanatismo nacionalista e religiosa dentro da sociedade israelense, que o primeiro-ministro não parece resistir conflito.

Le Vif / L'Express: Uma ofensiva em Gaza era inevitável?

Zeev Sternhell: Ninguém queria muito esta situação; a verdadeira questão é como chegamos lá. Na verdade, Netanyahu queria Mahmoud Abbas (presidente da Autoridade Palestina e líder do Fatah) criaram em 2 de junho, um novo governo de unidade apoiado pelo Hamas. Ao invés de ver isso como uma oportunidade, ele considerou imediatamente uma ameaça. Dez dias depois, o sequestro de três jovens israelenses que resultou em uma varredura da Cisjordânia não tinha a intenção de encontrar esses meninos - que sabia desde o dia em que eles foram mortos. O objetivo era fazer com que os palestinos pagar o preço na época dos assassinatos e do presente acordo. Gaza, o Hamas escolheu para replicar as estruturas de ataque na Cisjordânia. Quando o aparelho de ... Enfim, confrontos com Gaza são recorrentes, particularmente no que o Hamas quer o carro-chefe da guerra contra Israel. E a vida que criamos há desastroso. Como eles poderiam ficar de braços cruzados na prisão a céu aberto? Gaza está pagando um alto preço em termos de mortes, mas o Hamas acredita que esta é a única maneira de afirmar a sua presença e especificidade. Fatah, ele deve ter levantado a bandeira da paz.

O que pode acontecer?

Reconquista de Gaza, como exige o direito duro, não é possível. Isto é demagogia pura. O que faríamos no dia seguinte? Ninguém considerando seriamente a possibilidade de se livrar do Hamas. Como de costume, será, provavelmente, para um cessar-fogo. Egito Al-Sissi não está com raiva que o Hamas, um aliado da Irmandade Muçulmana, tirar algumas fotos, mas, eventualmente, intervir para ajudar a encontrar um acordo (nota: a oferta de trégua foi proposto para os beligerantes no meio da semana, no Cairo). Lançamento de foguetes de um lado, descascar o outro, tudo isso vai acabar. Mas este não é um fim em si, mesmo que apenas esperar para o próximo confronto. Na ausência de um compromisso razoável que daria ar Gaza e perspectivas para o futuro, nada vai mudar. A situação será impossível para eles como para os israelenses que vivem principalmente no sul, para agradecer-lhe o lançamento de foguetes.

Netanyahu essa pressão com a direita?

Difícil mesmo, o governo da maioria, quer continuar o confronto com os palestinos: a terra de Israel é mais importante do que a paz. De acordo com ele, seríamos os únicos donos legítimos da Palestina histórica e os palestinos devem ser forçados a aceitar este princípio. A questão é se Netanyahu está sob pressão da direita, em seguida, ou se ele se faz uma festa. É um baixo, na verdade. Ele admira Churchill, mas encarnar um político de sua estatura, ele deve ser capaz de reconhecer uma situação histórica e levar as pessoas para trás. Não ficar para trás. Não há atualmente uma oportunidade histórica. Ninguém seria mais feliz do que eu, se houvesse uma centelha de gaullista Netanyahu, mas eu não acredito nisso.

A principal ameaça para Israel é o conflito não resolvido com os palestinos?

Claro. No contexto regional, estamos agora em posição mais vantajosa que é estratégico. Nossos vizinhos árabes não são mais capazes de lançar uma guerra como em 1967 ou 1973, a ditadura militar no Egito é a nosso favor. Em Viena, as negociações estão indo para encontrar uma resposta inicial à ameaça nuclear iraniana - mesmo que, em princípio, não vamos deixar de dizer que estamos insatisfeitos com o que for decidido. O verdadeiro problema para nós é o conflito com os palestinos. Porque é o futuro do Estado de Israel. Nós não temos escolha a não ser aceitar a divisão da terra entre dois estados.

Caso contrário?

Caso contrário, ela só pode ser uma situação colonial de apartheid. A alternativa, um estado binacional, marcar o fim de Israel, o fim do sionismo, e provocar uma guerra civil permanente. Um arranjo institucional semelhante não foi realizado em Chipre, Iugoslávia e Tchecoslováquia estourou, há problemas em Quebec, a Bélgica é incapaz de estabelecer um governo ... E nós seríamos os pioneiros de um Estado binacional onde todos viveriam felizes e em paz? Esta é uma visão da mente.

Um acordo de paz que possa ser tributado?

As pressões externas são de suma importância. Hoje, não são capazes de mobilização intelectual e moral suficiente para dizer-nos que a guerra de independência terminou em 1949 ea colonização continuou depois de 1967 foi um erro histórico que deve agora reparar. A direita israelense acha que os palestinos não são um problema, você pode comprar ou por favores econômicos ou de quebra ou dominar. Não vai mudar a menos que seja forçado por uma força superior. Qualquer solução razoável deve ser internacional, com a participação dos Estados Unidos e da União Europeia. Sem mencionar os países do Golfo e da Arábia Saudita, também prontos para promover um acordo. Eles precisam de dinheiro para isso.

Na Cisjordânia, o Fatah parece frágil ...

Fatah é muito fraca entre os palestinos, que o consideram um "semi-colaborador" por causa de sua cooperação de segurança com o exército israelense. Não vai ser fácil para Mahmoud Abbas para recuperar a confiança da população e chegar a um acordo satisfatório com o Hamas. A reconciliação entre os dois movimentos não é realmente porque eles se odeiam. Eles entenderam que um dos dois será um dia aceitar a liderança do outro.

Um jovem palestino foi queimado em retaliação, ao que parece, seqüestro e assassinato de três estudantes israelenses. É este um sinal?

Este assassinato é evidência de uma parte dramática da sociedade israelense e radicalização nacionalista religioso, e uma forma de "barbárie". Tudo começou há alguns anos. No entanto, o direito marginal e fanática é agora muito mais perto do centro - um desenvolvimento a ser comparada com a colonização, que é como um câncer e ameaçando acabar com a democracia do Estado de Israel. Livre de assentamentos e da Cisjordânia, Israel é ainda um país que pode se orgulhar e onde viveria.

Onde está o campo da paz?

Aqueles que tomaram as ruas durante a primeira guerra do Líbano, em 1980, ou na noite do assassinato de Rabin, em 1995, ainda estão lá, mas eles não são organizados. Entre as políticas, infelizmente, do Trabalho e membros dos partidos de centro parecem temer o poder do nacionalismo e do ambiente não se atrevem a expressar. Este é o fracasso histórico encarnado por Shimon Peres reverenciado em todo o mundo, no entanto, é o símbolo de tudo o que deu errado na sociedade israelense. Todos esses líderes são covardes. Eles sabem que a actual situação é lamentável, sem nome, mas eles não se atrevem a traduzir suas crenças em ação política.

Não, ele não era um problema para os israelenses a pensar o Outro?

Se desde então. Lutamos para nos colocarmos em termos de valores universais. Nós nos recusamos a ver que o direito de ser dono de seu destino é um direito que também deve beneficiar os palestinos. Essa cegueira, por vezes, nos serviram; era parte de nossa força e nosso poder. Mas o que era legítimo, se necessário, até 1949, deixou de ser uma vez que o Estado de Israel foi formado. Desde então, a continuação do processo de conquista perdeu toda a legitimidade, de forma legal e também moralmente.

Entrevista por Marie de Vergès

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